Pierre Michaud a fait l’acquisition de sa première« camera obscura » à l’âge de treize ans.

Après des études au Conservatoire National des Arts et Métiers, il effectue des recherches pendant trois ans dans un laboratoire de physique. Les cours du CNAM sur la reproduction des sons et des images lui permettent de renouer avec la photographie.

Ses premiers travaux sur la médecine, les cheminots, les personnes porteuses de handicap sont salués

par le prix Niépce en 1974.

Durant toute sa vie professionnelle, son pesant matériel à l’épaule, il traite des sujets comme « La nouvelle architecture de la Défense » et poursuit son travail sur de nombreux sujets sociétaux.

Membre de l’agence de presse Rapho, il crée également avec Agnès son épouse, une agence de distribution de ses archives.

Sa carrière est jalonnée d’expositions : « La lecture » au Centre Pompidou, « La ville » à la FNAC, « Les soignants au cœur des années sida » à l’APHP, « L’ordre médical : l’hôpital de la Croix St Simon » à l’espace Ethique,  « Les soins palliatifs » à l’hôpital Cognac Jay, des expositions collectiveset des expositions personnelles dans des galeries privées…

Il mène sa carrière dans une discrétion choisie et mêle à la photographie des recherches en graphisme, peinture et écriture.
En dépit des avancées technologiques, il reste un homme attaché au stylo à plume et au papier à lettres.

Impatient de nature, il photographie avec vivacité des personnages dans l’expectative. Cette vision personnelle de l’attente traduit bien son inquiétude qu’il dit chercher à dissoudre en essayant de retenir un monde qui sans cesse lui échappe.
Aujourd’hui, il considère que c’est la photographie qui lui a permis d’enregistrer la fugace perfection de certains instants, tout en évoquant la mélancolie du temps qui passe.

Agnès Schneider - Galeriste